Les composantes socioculturelles

 

L'économie

Selon le Lexique économique (1999), le mot "économie" désigne à la fois :

  • La science de l'administration du patrimoine de la maison (éco signifie en grec, maison ou milieu et nomie, loi ou règle) ou de l'entreprise ou plus généralement la science de l'administration du patrimoine de la collectivité (économie locale, régionale, nationale ou mondiale).
  • Le système ou le régime général dans lequel vit une nation (Exemples : économie québécoise et canadienne) et peut être particulièrement caractérisé par l'économie de marché, l'économie capitaliste et d'autres types d'économie.
  • L'analyse économique dans son ensemble par des activités d'enseignement ou par l'activité de recherche.
Nous retiendrons toutefois que l'économie est l'ensemble des faits relatifs à la production, à la circulation, à la répartition et à la consommation des richessses dans une société. Les différents ouvrages consultés, nous permettent d'identifier de nombreux types d'économie. Nous en présentons quelques-unes :  l'économie politique, sociale, rurale, industrielle, solidaire et mondiale.

L'économie politique est une science qui a pour objet l’étude des  phénomènes de production, de circulation, de répartition et de consommation des richesses, des biens matériels dans la société humaine. L'auteur de cette définition est J.B. Say (Lexique économique, 1999).

L'économie sociale rassemble différentes activités organisées selon un mode de propriété collectif, mutualiste et coopératif. Ce concept à été popularisé par Michel Rocard dans les années 1970. Il regroupe les assurances mutuelles et les coopératives de consommateurs, d'achat et de production (Dictionnaire de l'économique A-Z, 2000).

L'économie rurale est la science des procédés tendant à obtenir le meilleur rendement d’un sol  (Dictionnaire de la langue française, 1989). Celle-ci peut, entre autres, être associée au secteur de l'agriculture.

L'économie industrielle est une branche de l'analyse économique traitant des relations entre les marchés et les entreprises. Depuis les années 1930, elle analyse les relations entre le degré de concetration des marchés et la rentabilités des entreprises (Dictionnaire de l'économique A-Z, 2000).

L'économie solidaire représente une économie alternative à celle de l'économie de marchés et monétaire :


 
Devant la crise de la condition salariale que les politiques d'emploi classiques ne peuvent résoudre, de nombreux auteurs plaident pour la constitution d'un secteur se fondant sur d'autres moyens et perspectives. Les propositions allant dans ce sens se répartissent selon deux logiques. La première, considérant que le travail salarié demeure une voie d'accès privilégiée à l'identité sociale, cherche à organiser une offre supplémentaire d'activités sans tomber dans le travail obligatoire. La seconde, se donnant pour horizon une société post-travailliste, insiste sur la nécessaire éclosion d'un secteur grâce auquel des activités créatrices, autonomes et socialisantes, puissent voir le jour en dehors de l'emploi. Au lieu d'aller vers un secteur destiné à occuper les chômeurs, il s'agit de faciliter l'avènement d'un secteur d'activités désintéressées et non rémunérées.

Par rapport à ces différents souhaits de voir se créer un secteur économique selon des critères et des valeurs à chaque fois particuliers (monétarisés ou non, professionnalisés ou non, pourvoyeurs d'emplois et/ou d'activités bénévoles, etc.), la notion d'économie solidaire signale une différence notable parce qu'elle renvoie à l'analyse de réalisations existantes qui, dans différentes parties du monde, représentent aujourd'hui des milliers d'expériences et des dizaines de milliers de salariés et de bénévoles impliqués (Bernard EME, Laurent GARDIN et Jean-Louis LAVILLE, 1996) .


 
L'économie mondiale fait référence à l'économie internationale en émergence, caractérisée par le libre échange de biens et de services, le mouvement des capitaux sans contrainte et les pouvoirs nationaux, qui affaiblis, ne contrôlent plus leur économie intérieure (Wackernagel, Mathis et William Rees, 1999).

 
Bibliographie
Bernard EME, Laurent GARDIN et Jean-Louis LAVILLE. 1996. "L'économie solidaire en pratique", Transversales, Science et        Culture, n°39, mai-juin 1996 (http://www.globenet.org/horizon-local/transver/39.html)
Bezbakh, Pierre  (éd). et Gherardi, Sophie  (éd). 2000. Dictionnaire de l'économique A-Z. Paris  : Larousse; le Monde, 638 p.
Dictionnaire de la langue française. Encyclopédie et Noms propres,1989. Hachette: Paris, France, 
Silem, Ahmed et Jean-MArie Albertini. 1999. Lexique économique, 6ème édition. Dalloz: France, 626p. 
Wackernagel, Mathis et William Rees, 1999. Notre empreinte écologique. Écosociété: Montréal, 207 p.

 
Pour plus de détails, consultez le carnet d'adresses à la section " Exploration des composants socioculturelles"

 
La société

Le Dictionnaire de la langue française (1989) définit la société comme  "un ensemble d'individus unis au sein d'un même groupe par des institutions, une culture et autres". Le Petit Robert (1992) la définit quant à lui comme suit: " Un ensemble d'individus entre lesquels existent des rapports durables et organisés, le plus souvent établis en institution et garantis par des sanctions".

Les société sont nombreuses et sont très diversifiés. Néamoins, ces dernières peuvent être distinguées en fonction du mode d'occupation du sol, du volume et de la densité. Les sociétés  de chasseurs et celles d'agriculteurs sont ainsi distinguées, en opposant le nomadisme au sédentarisme. Des distinctions sont également faites en les qualifiant de traditionnelles ou d'industrielles, d'holistiques ou d'individualistes (Boudon, Raymond et al, 1993). Ce qui nous amène à explorer la notion de société industrielle.

Un indice pour distinguer les sociétés est d'observer les proportions de la population active dans les secteurs économiques dits: primaire (agriculture et mines), secondaire (industrie) et tertiaire (services). Vous l'avez donc devinez, la société industrielle se caractérise par l'importance déclinante des paysans. En contrepartie, nous observons le poids décisif des ouvriers d'usine et des entrepreneurs. Quant au tertiaire, il pose des difficultés associées à la société post-industrielle.

L'industrie consiste à combiner des ressources, d'employer des outils. Elle coûte en temps et effort, mais elle rapporte aussi un produit et un profit. L'industrie, vous le savez, est l'intersection de l'activité technique et économique; une combinaison d'interrelations entre science et technologie, Elle met à profit les découvertes scientifiques (Boudon, Raymond et F. Bourricaud, 1986).  Cependant, ces découvertes sont-elle appliquées judicieusement?

La discipline qui étudie la société est la sociologie. Elle est axée sur l'analyse du changement, des besoins et des innovations sociales. Le regard sociologique sur le développement social associe entre autres, les approches théoriques, interventionnistes, évaluatives et économiques (Université Laval).


 
Bibliographie
Boudon, Raymond et al. 1993. Dictionnaire de la scoiologie. Larouse: Paris, France, 279 p.
Boudon, Raymond et F. Bourricaud. 1986. Dictionnaire critique de la sociologie. Presses universitaires de France. Paris: France, 714p.
Dictionnaire de la langue française. Encyclopédie et Noms propres,1989. Hachette: Paris, France, 
Robert, Paul (éd). 1992. Le Petit Robert, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française. Robert: Paris, 2172 p.
Université Laval (http://www.bibl.ulaval.ca/ress/socioint.html)

 
Pour plus de détails, consultez le carnet d'adresses à la section " Exploration des composants socioculturelles"
La politique et les politiques

Le terme politque peut être définit comme le processus par lequel un goupe de personnes, dont les opinions et les intérêts sont initialement divergents, parviennent à des décisions et des choix collectifs qui s'imposent au groupe et qui symbolisent une politique commune (Dictionnaire de la pensée politique, 1989).  Ceci dit, il est nécessaire d'examiner les trois éléments constituant cette définition.

1. La politique présuppose la diversité des opinions au sujet d'un objet X. Cette divergence d'opinions donne lieu à des discussions afin de tendre vers un consensus. Ainsi, la politique est  nécessaire lorsqu'il y a absence de consensus et qu'un groupe a besoin d'agir collectivement.

2. La politique intervient sur la façon dont est réalisée la prise de décision. Trois éléments caractérisent ce processus:

Par la persuasion, on tente de convaincre l'adversaire de la justesse de notre opinion et de notre choix par des arguments.

Par la négociation, on accepte de prendre en considération la position de l'autre dans le but d'obtenir des concessions réciproques.

Vient le temps de prendre une décision. Celle-ci peut être réalisée par la mise en place d'un mécanisme qui permet de parvenir à une décision finale, par exemple le  vote démocratique.

3. Enfin, l'idée de la politique implique que la décision prise s'impose au groupe de personnes et qu'elle soit appliquée de manière plus ou moins autoritaire par le groupe. Elle est donc associée à l'exercice du pouvoir politique.
 

Ces décisions prises peuvent aboutir à des politques. Celles-ci sont définies comme des actions gouvernementales visant à réguler des situations qui font problèmes ou qui sont susceptibles de faire problèmes dans les différentes sphères politiques (économiques, sociales, relations internationales). Vous trouverez des explications et des des exemples de politiques reliées à l'environnement à la section "Pistes de solutions". Cependant, décrivons davantage les politiques en introduisant  la notion de politiques publiques.

Les politiques publiques sont définies comme des actions gourvernementales visant à réguler des situations qui font problèmes ou qui sont susceptibles de faire problèmes dans une collectivité ou encore entre les collectivités. Elles portent sur la distribution des ressources et des contraintes dans une collectivité. Dans de telles situations, les acteurs étatiques ne sont pas les seuls à participer à l'élaboration des politiques publiques. Les groupes de pression, les médias, les spécialistes des milieux universitaires, des bureaux privés et la population (par référendums, sondages d'opinion) peuvent influencer l'élaboration et la mise en application des politiques publiques (Bélanger, André-J. et Vincent Lemieux, 1996).


 
Bibliographie
Bélanger, André-J. et Vincent Lemieux. 1996. Introdution à l'analyse politique. Presses de l'Université de Montréal: Montréal, 326 p.
Miller, David (éd), Janet Coleman (éd) et al. 1989. Dictionnaire de la pensée politique. Hatier: Paris, 853 p.

 
Pour plus de détails, consultez le carnet d'adresses à la section " Exploration des composants socioculturelles".


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